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Unis-vers

8 février 2012

Cohésion sociale

La cohésion sociale, qu’est ce que c’est ?

Selon la banque de ressources interactive de sciences économiques et sociales (BRISES) :

Lexique

Etat d'une société dont les membres sont unis par des valeurs communes ou des règles de vie communes acceptées par tous.

Définition

La cohésion sociale correspond à  la situation d'un groupe fortement solidaire et intégré; en découlent l'existence de buts communs, l'attraction des individus les uns par rapport aux autres et enfin l'attachement des individus au groupe.

Cette cohésion favorise donc l'intégration des individus, c'est à  dire la participation à  un réseau de relations sociales qui confère aussi une identité propre.

Enjeux

La cohésion sociale  signifie aussi un « esprit de discipline », un respect des valeurs et normes communes ; mais est-ce possible dans une société individualiste valorisant la liberté et l'autonomie des individus ? Et comment maintenir la cohésion sociale sans laquelle il n'y a pas de société dans une société marquée par la montée de l'individualisme ?

Vouloir décrire la société comme un ensemble cohérent, intégré, n'est-ce pas minorer le rôle des conflits sociaux qui existent dans toute société ?

Dans une société multipolaire, où les références culturelles sont multiples et où l'accès au travail n'est pas garanti, le travail, sur lequel reposait l'intégration et la cohésion sociale, peut-il encore assurer cette fonction, comme c'était le cas depuis 2 siècles.

 

Ce qui fonde le désir de vivre ensemble passe nécessairement par le partage d’un patrimoine commun, d’une histoire commune, même si elle n’exclut pas cette volonté de continuer l’œuvre qui nous précède.

 Il semble admis aujourd’hui que l’individualisme développé au sein notre société, constitue un obstacle majeur au maintien de la cohésion sociale.

L’individualisme s’appuie évidemment  sur un système  fondé sur la compétition dans une logique de méritocratie, et  qui prône pour se faire l « ’Egalité ». N’y aurait-il pas derrière la référence à ce concept une perversion cachée qui justifierait l’exclusion de ceux qui, partant sur le même plan d’égalité que les autres, se perdent en chemin ?

Qu’est ce qui provoque la « crise du lien social » ? plusieurs raisons sont invoquées par   « BRISES » parmi lesquelles :

Déclin de l’autorité  et affaiblissement des liens familiaux

On pourrait ajouter que la disparition des églises dans les villages et les quartiers, la faillite du syndicalisme et sa transformation en « lobbies », dans le monde du travail, la multiplication des grandes surfaces et la disparition des petits commerces et autres estaminets favorisent une perte du lien social dans nos régions.

Il convient aussi de noter l’éloignement du peuple des centres de décisions, des administrations et des maîtres de la finance qui organisent quelque part le devenir de nos sociétés.

 Solidarités

Dans l’introduction de son livre : « l’Homme révolté » Albert Camus avance que c’est l’idée d’injustice qui constitue l’origine de toutes les révoltes humaines. L’injustice sociale  est celle que l’on vit le plus difficilement, car elle est lancinante, répétitive et elle rappelle aux plus défavorisés l’injure de leur condition au quotidien.

Les chiffres connus mis à jour en 2011 font apparaître que 8M de Français se situaient à 60% du niveau de revenu médian, et 4M à 50% en 2009. Depuis la crise s’est installée et la situation ne cesse de se dégrader…

En octobre 2011, avait lieu la journée du refus de la misère organisée par ATD quart monde.

Je ne sais s’il faut refuser la misère, ce qui à mon avis est un vœu pieu, mais du-moins pouvons-nous la soulager en recréant  les solidarités naturelles qui se développent organiquement dans un peuple sain, qui connais ses racines communes, comme en quelque sorte une famille qui partage la même histoire.

Aborder la question de la cohésion sociale, c’est poser la question de ce qui constitue le ciment d’un groupe, d'un village, d'un quartier, d'une nation...

Partant il faudrait faire le tour de tous les thèmes, comme l’Histoire, l’éducation, les administrations locales et nationales, la sécurité, les médias…

Tien, parlons en des médias, disons seulement qu’on est saturé par un  moralisme dégoulinant  qui nous invite, par exemple, à participer au téléthon (audimat oblige) pour mieux oublier nos enfants,nos parents, nos voisins de palier, voire ceux qui dorment dans la rue au bas de chez nous.

Nos enfants justement, d’après le dernier rapport du secours catholique, la jeunesse de France entre dans une précarité de plus en plus préoccupante : « 8 novembre 2011 - rapport statistique annuel sur l’évolution de la pauvreté en France. En 2010, le nombre de personnes aidées par le Secours Catholique augmente : 1 492 000 personnes rencontrées, soit + 2,3 % par rapport à 2009. La proportion de situations de pauvreté déjà connues augmente aussi (35 % en 2010), ce qui montre la persistance des difficultés des ménages. Cette année, l’étude analyse particulièrement la précarité des jeunes de 18 à 25 ans, qui représentent clairement la classe d’âge la plus pauvre de France, laissée en marge de la société. En 2010, un durcissement de la pauvreté se confir. 

La crise financière  économique  et sociale n’y est pas pour rien bien sûr, et les catégories les plus exposées de la population paient le plus lourd tribu, sachant qu'en 2010 la crise n'en n'était qu'à son début.      

La logique de territoire

La cohésion sociale ne doit pas être recherchée à travers des slogans idéologiques.

 Cela suppose de revenir au principe de réalité qui par nature se méfie des fantasmes prométhéens qui étourdissent l’esprit et finissent  dans le chaos.

la logique de territoire , c’est retrouver la notion de proximité. Comme jadis les villages, les hameaux, les quartiers, la rue. Habiter ensemble, c’est « co »habiter et établir sans que cela nécessite de mesures législatives particulières, des solidarités spontanées de bon voisinage.

La partie est délicate, car ceux qui pèsent dans les les institutions distinguent mal les notions de citoyenneté d'avec celles de consommateurs individualistes à la recherche de produits de substitutions (de la télévision aux antidépresseurs) pour pallier au manque de rapports humains et conviviaux.  

Il existe aujourd’hui  des chercheurs, en sociologie notamment, qui tentent de renouer avec cette tradition de l’organisation sociale de proximité ; dans le cadre  méthodologique du  « développement social territorial ».

Cette notion est venue de l’échec relatif des mesures de politique de la ville.

Développement social territorial

En effet, quelques observateurs sociaux se  sont rendus compte du caractère inadapté des méthodes descendantes d’action sociales dans les quartiers défavorisés. Méthodes concoctées dans des cabinets  ministériels, dont les fonctionnaires surdiplômés n’imaginaient pas autre chose que la construction d’équipements publics et la distribution d’aides aux individus et subventions à des associations

Ces observateurs (parmi lesquels Jean-François Bernoux) préconisent le diagnostic social sur des territoires identifiés. Ce diagnostic qui vise à définir les caractéristiques humaines, naturelles, économiques socio-professionnels… implique, outre tous les acteurs institutionnels, l’ensemble de la population dans sa diversité qui évolue sur le territoire étudié. Il serait trop long pour décrire les méthodes proposées, mais elles visent à rendre chaque habitant (à des degrés divers) acteur de l’étude et par la suite acteur du projet collectif partagé.

Dans l’anomie que traverse notre société, ce n’est pas chose facile, car cela suppose que chacun se réapproprie ce qui constitue l’histoire commune avant d’envisager le devenir commun.

On pourrait même imaginer que ce mode de mobilisation locale  implique la transition de degré en degré par le jeu d’échanges et de concertations interterritoriales et par un effet de seuil de compétence reconnu qui justifie la délégation d’autorité, vers ceux chargés de traiter à un niveau plus vaste.

Mais sans aller jusque là, la démarche est intéressante par le fait qu’elle vise à rendre collectivement les populations actrices de leur devenir en permettant l’épanouissement des communautés naturelles ou de destin.

Cependant il faut rester conscient que ce mode de fonctionnement nécessite un long travail de concertation entre les différents acteurs, pour que  le diagnostic, non seulement reflète une réalité d’un territoire, mais aussi soit porté par les habitants.

C’est en effet ce portage local qui le rend vivant et en capacité de préparer concrètement le projet social de territoire.

 

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2 février 2012

Un rapport accablant

Le dernier rapport de la fondation "Abbé Pierre" sur le "mal" logement des Français est accablant. Le retard accumulé ces dernières décenies expose de nombreuses familles sans toit ou mal logées, à tous les dangers.

Devant un tel fléau, il est difficile de parler de lien social quand il s'agit uniquement de survie. On est ramené à la base de la pyramide de Maslow. 

Où en est la solidarité des Français à ce sujet?

La synthèse du Rapport 2012 sur l’état du mal-logement en France

29 décembre 2011

Meilleurs voeux

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19 décembre 2011

Politique jeunesse des collectivités territoriales

Vu sur le site de l'IFAC

Accueil du site > Observatoire de l’animation > Politiques jeunesse des collectivités territoriales

dimanche 18 décembre 2011, par Jean-Charles Thélot

Institut national de la Jeunesse et de l’Éducation populaire (Injep) – Étude décembre 2011

L’Institut national de la Jeunesse et de l’Éducation populaire (Injep) vient de mettre en ligne une « Étude sur les compétences obligatoires ou attribuées par la loi aux collectivités territoriales en matière de politiques en faveur de la jeunesse ».

« Cette étude propose un recensement des attributions légales des compétences en matière de politiques en faveur de la jeunesse des collectivités territoriales. Celui-ci a été opéré conformément au champ et à la présentation stratégique retenue pour l’élaboration du document de politique transversale (DPT) « Politique en faveur de la jeunesse » annexé au projet de loi de finances pour 2011. Il prend donc en compte une population allant de trois à trente ans dans toutes ses composantes : enfant, élève, étudiant, mineur, apprenti, jeune majeur, jeune travailleur, etc. »

Pour consulter l’étude

6 décembre 2011

Colloque: DÉVELOPPER LE POUVOIR DES CITOYENS

Le collectif Pouvoir d’agir (dont la FCSF est membre) co-organise avec Hélène Balazard, doctorante en sciences politiques un colloque intitulé

 

« LE COMMUNITY ORGANISING : DÉVELOPPER LE POUVOIR DES CITOYENS »

 

ENTPE, VAULX-EN-VELIN, LES 14, 15 ET 16 MARS 2012


Demandez le programme

(ouverture des inscriptions prochainement, possibilité de convention de formation pour les trois journées aux organismes et associations qui en feront la demande)

Après avoir débattu les deux premiers jours avec des chercheurs reconnus pour leurs travaux sur l’organisation et le développement communautaires (américains, canadiens, anglais et français), la troisième journée permettra d’échanger autour des expériences françaises et de partager une réflexion stratégique pour le développement du pouvoir d’agir en France :

Comment développer le pouvoir d’agir des citoyens dans les territoires les plus en difficultés ? Quels sont les obstacles ? Comment peut-on financer les actions ? Quel est le rôle des réseaux associatifs et comment nous former pour accompagner les initiatives des habitants ? Comment s’organiser pour faire rendre des comptes aux responsables politiques et économiques ?

Cette conférence réunira l’ensemble des contacts et réseaux du collectif Pouvoir d’agir et au-delà, tous ceux qui souhaitent réfléchir, s’outiller, se former, débattre autour de ces méthodes d’action.

Vous souhaitez rejoindre le collectif pour préparer cet événement, proposer des idées, des débats, des interventions, des expositions ? Contactez le collectif!pouvoir.agir@gmail.com

 

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3 décembre 2011

Intégration et assimilation

 

Il est constant dans les esprits que la délinquance soit reliée à l'immigration.

Et bien, ce constat populaire, s'il mérite d'être nuancé n'est pas fondamentalement faux. Une immigration massive, mal gérée et incontrôlée ne peut que provoquer, même dans une certaine marge, que des troubles sociaux renforçant naturellement le sentiment d'insécurité. 

Pour autant il serait inexact et injuste de n'expliquer la délinquance que par ces seuls motifs.

Si certains opposent à la démarche d'intégration, celle de l'assimilation, il est un fait que ni l'une ni l'autre de ces démarches n'est  globalement couronnée de succès, en particulier dans les quartiers sensibles qui sont autant de zones de relégations qui ralentissent voire pervertissent toutes tentatives d'intégration et à fortiori d'assimilation.

Il faudrait peut-être aussi rechercher les raisons objectives, et sur lesquelles il y aurait possibilité d'agir concrètement, qui rendent si difficile l'intégration et l'assimilation.

Tordons d'abord le cou à cette opposition insensée entre intégration et assimilation. L'intégration n'est que la phase première de l'assimilation, il faut une génération pour intégrer et deux pour assimiler.

Mais le problème est ailleurs

On parle d’assimilation, mais assimilation à quoi ?

Les  violences dans les banlieues ne sont pas le fait d’immigrés de la première génération, mais le plus souvent de la seconde et des suivantes.

Ceux là parlent « bien » le Français, connaissent bien les transports urbains, savent se servir des téléphones et ordinateurs de la toute dernière technologie.

Ils se sont bien assimilés… à la banlieue.

Il y a certes  une revendication islamiste identitaire de circonstance dont il ne faut pas sous estimer le danger, mais qui n’est que le remplissage d’un vide culturel abyssal et finalement une instrumentalisation  d’une  religion dans sa version la plus hostile aux juifs et aux chrétiens,  ainsi d’ailleurs qu’aux minorités de l’Islam, en cohérence, du fait des médias, avec les manifestations de haine qui éclatent en Irak, au Pakistan et dans le monde.

La France ils ne la connaissent pas, parce que personne ne leur en a parlé.  Sauf  pour  dénoncer la « France moisie ».

Ils ne connaissent que « l’anomie » de notre société évoquée régulièrement par  les sociologues. 

Avec la montée de l’Islam, les associations laïcistes et républicaines partent vent debout dans un combat anti-communautaire  dont les effets sur notre société ont pourtant conduit à une anomie sans précédent et à l’incapacité pour celle-ci précisément de faire face aux nouveaux courants religieux, comme le souligne l’enquête de Gilles kepel  publiée en septembre dernier par l’Institut Montaigne (2).

Dès lors que « la croyance religieuse est plus structurante,  que la croyance républicaines » comme le constate Luc Bronner du journal le Monde (3/10/2011) Il faut revoir nos critères d'intégration qui ne peuvent se contenter de la mise en oeuvre d'une citoyenneté qui limiterait la France à un idéal collectif réducteur.

Demandons à nos enseignants comment ils parlent de la France aux nouveaux venus. Demandons à l'Education nationale pourquoi elle choisit de ramener l Histoire de notre pays à la portion congrue.

Demandons-nous comment les français qui ne s'aiment pas peuvent-ils faire aimer leur pays à ceux, d'origine étrangère, qui souhaitent l'intégrer.

la citoyenneté, repose essentiellement sur la notion de civisme ou de contrat social, c'est-à-dire sur un acte volontaire supposant des droits et des devoirs. Sont citoyens tous ceux qui s’intéressent à la vie politique et veulent y participer ne serait-ce que par la pratique du vote.

Mais cela suppose de savoir où on est  et quel processus historique  a structuré notre société.  Il faut s'inscrire, et c'est inévitable , dans la notion du "temps long" selon le principe  de Fernand Braudel.

Voilà, le débat est lancé et bien-sûr nous reviendrons sur cette question, car le sujet n'est pas épuisé.

26 novembre 2011

Culture et citoyenneté

la question de la citoyenneté n'est pas éloignée de celle de l'enracinement culturel.

Visionnaire Aldous Huxley ?

Voici  comment il préface son livre " Meilleur des Mondes" , 1956 , à propos des jeunes générations : 

"Leur faire aimer leur servitude , telle est la tâche assignée aujourd'hui par les états totalitaires aux ministres de la propagande , aux rédacteurs en chef des journaux et aux maîtres d'école ....Il est possible que s'abatte sur nous ...d'ici 50 ans ....l'horreur d'un seul totalitarisme supranational se développant , sous le besoin du rendement et de la stabilité, pour prendre la forme de la tyrannie providence..."

Etonnant non?

25 novembre 2011

Démocratie participative (suite): Impensés procédural et politique

Par Loïc Blondiau

 

Un impensé procédural

Nous sommes également confrontés en France à une absence de consolidation des expériences de participation et de concertation, laquelle se traduit par une forte variabilité et instabilité des procédures. Le législateur reste en effet le plus souvent silencieux sur le contenu formel de la pa rticipation. Qu’il prévoit la mise en place d’une concertation (loi SRU), de conseils de développement (loi Voynet) ou de conseils de quartier (loi Vaillant), rien n’est dit explicitement de la manière dont il convient d’organiser ces procédures. Seul le juge pourrait avoir son mot à dire pour définir, a posteriori, ce à quoi correspond une bonne «concertation »32.

 

Un impensé politique.

Mais la question qui semble aujourd’hui poser le plus problème reste la suivante : quels sont les objectifs poursuivis par les élus au travers de ces expériences de démocratie participative ? S’il existe bien sûr des objectifs inavoués et inavouables : quadriller le terrain, recruter d’éventuels sympathisants, pratiquer le « néo-clientélisme » sur une autre échelle... les intentions affichées oscillent le plus souvent entre trois registres argumentatifs35.

- Il peut arriver que l’élu assigne clairement des objectifs managériaux et se situe ainsi de plein pied dans le cadre d’une bonne gestion publique ou de ce que l’on nomme aujourd’hui le «nouveau management public ». Selon cette perspective il est indispensable pour un prestataire de service public de prendre en compte l’avis des usagers et des consommateurs. Il convient aussi de savoir anticiper les conflits et de garantir une meilleure acceptation de la décision. Dans d’autre cas, il s’agira de faire pression sur les services techniques pour les rendre plus réactifs et efficaces, via les habitants. On cherchera enfin, à prendre en compte l’ « expertise d’usage » des habitants afin de concevoir de meilleurs projets. Nous sommes ici dans l’ordre de la gestion publique, nous ne sommes pas forcément dans l’ordre de la démocratie.

-  Nombreux sont les élus en France qui n’hésitent pas à afficher des objectifs sociaux et politiques infiniment plus ambitieux et moins réalistes. Selon une thématique très répandue dans la politique de ville, la participation aurait vocation à créer du «lien social », à animer les quartiers, à rapprocher les citoyens entre eux. Selon d’autres discours, la participation aurait vocation à lutter contre la «crise de la représentation » en rapprochant cette fois les élus du citoyen. Pour d’autres enfin, la discussion démocratique serait susceptible de fabriquer de « meilleurs citoyens », selon l’expression de Jane Mansbridge 36. Mais s’il est évident que certains élus voient dans la participation une manière d’élargir leur base de légitimité, fortement ébranlée au cours de ces dernières années, ils sont nombreux également à concevoir ces arènes comme des lieux de pédagogie politique au travers desquels il s’agirait tout simplement de continuer le jeu de la représentation par d’autres moyens, au risque de singer les institutions représentatives et d’éloigner de ces forums les citoyens que l’on croyait attirer et séduire. Nous ne sommes pas non plus, dans ce cas de figure, dans le cadre d’un renouvellement démocratique.

-  Dans quelle mesure enfin, certains élus poursuivent ils le projet d’expérimenter une alternative à la démocratie représentative traditionnelle ? Les débats préparatoires à la loi Vaillant de février 2002 ont amplement démontré que dans leur immense majorité les parlementaires restaient fidèles à une conception très classique de la représentation, dans laquelle seul l’élu possè de le droit de dire ce qu’est l’intérêt général. Bien peu sont ceux qui tentent aujourd’hui de penser sur un nouveau mode l’action publique et tout se passe comme si les acteurs politiques souhaitaient, à la manière du Guépard de Visconti, que «tout change pour que rien ne change ». Comme s’il était possible, en pratique de concilier une participation qui ne soit pas un simulacre avec un exercice inchangé du pouvoir.

15 novembre 2011

réflexions utiles

Quelques pistes de réflexion :

 

La démocratie participative et le Développement Social Territorial

 

La démocratie participative

Loïc Blondiaux

Professeur des universités à l’IEP de Lille CERAPS/Lille II Conférence prononcée à l’Université du Québec à Montréal le jeudi le 11 novembre 2004.

Au plan politique, le consensus est fort autour de l’idée d’une démocratisation de la sphère publique locale. L’intérêt suscité par l’expérience de Porto Alegre sur le budget participatif, devenu la référence politique d’une grande partie de la gauche mondiale, la prolifération des dispositifs de participation ou la résurgence du référendum local semble en attester. Mais nous montrerons qu’il s’agit d’un consensus de façade, derrière lequel les ambiguïtés demeurent nombreuses. Les contenus placés derrière cette idée de participation varie très fortement selon les interlocuteurs.

Au plan législatif, le contexte s’est considérablement renouvelé au cours de ces quinze dernières années2. Deux séquences législatives peuvent être distinguées. - Le début des années quatre-vingt-dix a vu surgir une série de textes emblématiques qui ont posé le principe de la consultation, de l’information et de la concertation avec les habitants. La Loi d’Orientation sur la Ville en 1991 a posé en principe la nécessité d’une concertation préalable pour toute action ou opération de politique de la ville modifiant substantiellement les conditions de vie des habitants du quartier Si l’on sait les espoirs qu’a pu faire surgir la politique de la ville en cette matière, on sait aussi les difficultés rencontrées et l’échec de leur traduction en actes3. Deuxième texte emblématique : la Loi sur l’administration territoriale de février 1992 qui elle aussi reconnaît le droit des habitants de la commune à être informés et consultés. Cette loi accouchera cependant d’une souris juridique, les dispositions qu’elle porte en matière de participation restant extrêmement timides (possibilité de créer des commissions extra-municipales, référendum consultatif...). La Loi Barnier du 2 février 1995 enfin, qui invente le « débat public » à la française se présente comme le troisième texte emblématique de cette première période, en obligeant à la concertation pour tous les grands projets ayant des incidences sur l’environnement4. La caractéristique principale de cette première vague législative elle de se situer presque exclusivement au niveau des principes. Elle ne prévoit guère

2CONFÉRENCES DE LA CHAIRE MCD – NOVEMBRE 2004

Chaire de Recherche du Canada en Mondialisation, Citoyenneté et Démocratie http://www.chaire- mcd.ca/

d’obligation formelle, sauf en matière de débat public. Le contenu réel de ce « droit » à la participation et à l’information reste indéniablement obscur.

- Depuis la fin des années quatre-vingt dix, nous assistons à l ‘introduction, en droit positif, de mesures un peu plus contraignantes. Trois autres textes peuvent servir ici de jalons. La loi Voynet pour l’Aménagement du territoire et le développement durable de juin 1999 introduit les conseils de développement dans le cadre de la mise en place des pays et auprès des agglomérations. Ces conseils de développement auxquels participent des membres de la « société civile » ont vocation notamment à être associés à l’élaboration des chartes de Pays. La loi sur la solidarité et le renouvellement urbain, de décembre 2000 prévoit quant à elle une concertation obligatoire dans le cadre de l’élaboration des plans locaux d’urbanisme. La loi Vaillant du 27 février 2002 enfin, traite notamment des conseils de quartier et du débat public. Elle oblige à la création de tels conseils dans les villes de plus de 80 000 habitants et donne à la Commission nationale du débat public le statut d’autorité administrative indépendante.

L’ensemble de cette législation va dans le sens d’un renouvellement des formes de la démocratie contemporaine, qu’illustre également la multiplication des dispositifs de concertation qui se mettent en place aujourd’hui dans les collectivités locales ou tendent à accompagner de manière de plus en plus systématique les grands projets d’aménagement5.

 

 

 

 

LE DEVELOPPEMENT SOCIAL TERRITORIAL

  Jean François Bernoux

 Sociologue

 

A la différence du DSLocal dont le concept pratiquement labellisé autour de l’intéraction   individu/envrt,   s’origine historiquement dans les mouvements d’éducation populaire de la fin du 19è siècle en GB et en France, le DST se définit encore selon la valeur accordée à la notion de territoire. Du travail social communautaire de devpmt des territoires ruraux des années 60 aux formes de devpmt social urbain sur les territoires quartiers des années 80 en passant par les coopérations territorialisées des acteurs du social sur les circonscriptions des années 70, le territoire, selon ces diverses acceptions qualifie un développement tantôt organisationnel, tantôt  politico- institutionnel, parfois social. Plus récemment au début des années 90, la territorialisation de l’action sociale s’organise dans certains cas dans une visée de développement social : la démarche s’affiche alors en tant que DST, intitulé que reprennent aujourd’hui nb d’acteurs institutionnels.

 

1.Le développement n’est pas une manipulation destinée à opérationnaliser une réponse institutionnelle pré fabriquée

2. Le développement social, sous couvert d’une approche territoriale ne peut délaisser une approche sociale

3. Le développement social n’est pas, sous prétexte de mutualisation inter acteurs, l’absence de confrontation autour d’une logique d’action unique et standard.

 

La conception du  DST postule la reconnaissance de la place des populations dans la définition des projets d’amélioration sociale ( vision eco systémique du progrès social c’est à dire le DSDurable).

 

Engager une processus de territorialisation de l’action sociale revient à :

-       Créer une dynamique d’équipe pluri technique territoriale dans laquelle la hiérarchie des fonctions établie sur des répartitions étude-production-administration est remplacée par une logique de contribution collective à un projet territorial partagé

-       Fonder les objectifs de la nouvelle organisation de l’action sur des principes de territorialité, transversalité, proximité.

 

Nécessité d’effectuer un travail sur la politique d’action sociale de l’institution entre les besoins sociaux institutionnalisés et la réalité des besoins telle qu’elle peut être lue par les professionnels ou vécue par la population.

 

Nécessité de réaliser une cartographie du territoire pour définir la stratégie de développement.

Le contexte local : la taille de la ville, les débouchés professionnels, la qualité de l’urbanisation et du cadre de vie, relations du secteur économique avec la population locale, etc.

Les populations et leurs caractéristiques : age, sexe, localisation, habitat, structure familiale, revenus, ressources sociales, emplois et formations, etc.

Les ruptures sociales et difficultés ou sources d’empêchement.

L’endettement, les problèmes de logement, santé, justice.

Les interactions population/structures, structures/environnement.

Les fonctionnements institutionnels et politiques.

L’organisation et le fonctionnement des acteurs de terrain.

Les facteurs liés aux moyens matériels et financiers.

Les réseaux.

 

1/Le diagnostic partagé


- Le diagnostic social devient 1 moyen de sensibilisation élargi et potentiellement 1 support d’adhésion au projet à construire pour traiter le pb. Il ne pt être q’un processus participatif ds lequel différents acteurs de sensibilités diverses vont partager leurs points de vue et leurs connaissances de la réalité : diagnostic partagé.

Diagnostic social= connaissance + levier d’une dynamique d’acteurs sans laquelle l’action de changement est illusoire.

Attention à la question de la légitimité à initier le diagnostic.

Diagnostic- moyen de la mise en présence des acteurs ds perspective de projet ( les inviter en rapport à leurs compétences et savoirs)

Attention à la nécessité de clarifier les enjeux et intérêts et objectifs par rapport au diag, sinon méfiance des acteurs.

Il faudra veiller à faire parler de ce qu’ils font et comment ils font.

Favoriser la parole de tous, de l’élu à l’habitant. La voix des habitants comme force de propo et revendications actualisées.

Temps de réaction par les autres acteurs à la parole des habitants : lister les points de convergences et écarts à expliciter.

Elaborer un projet ds une démarche prospective c’est de la résolution de pb et de la mise en perspective des pb à MLTerme.

Comment refonder 1 espace d’échange social où pourraient s’amorcer des projets de résolution de pb.


- Démarche prospective sociale

Alors restitution ou validation : restitution visuelle et travail de problématisation ( entre analyse et action= + faire débat donc hiérarchiser les pb

Obtenir des acteurs un engagement evaluatif/pb. On fixe alors les axes porteurs du projet à cstruire et on réalise la rencontre de tous.

 

Réaliser une cartographie du système acteur.

Réaliser le canevas des facteurs de réussite et d’empèchement ainsi que pb et potentialités.

Ft savoir s’arreter et passer a action !!!

 

Prospective : 1 outil performant de rapprochement des actions + permet de lever des résistances et angoisses. Attention au partage de l’info- info pouvoir.

Changement comme le résultat d’un processus collectif et participatif

1 compréhension du présent ( exploration)

2 analyse des contraintes du futur ( confrontation des approches)

3 analyse structurelle ( poids des éléments structurants avec degré d’influence et degré de dépendance)

4 élaboration de scénarios du futur ( innovation) donne le sens des actions a mener ( co portage)

 

2/Le projet en perspective = l’analyse stratégique

Elaborer un projet ds une démarche prospective c’est de la résolution de pb et de la mise en perspective des pb à MLTerme.

Comment refonder 1 espace d’échange social où pourraient s’amorcer des projets de résolution de pb.

La stratégie est l’ensemble des décisions et dispositions relatives au choix des moyens et à l’articulation des ressources en vue d’atteindre un objectif. Elle définit la faisabilité d’un projet d’après l’analyse des couples avantages/inconvénients, pertinence/cohérence, efficience/efficacité, opportunités/menaces, forces/faiblesses.

 

Stratégie comme la somme de 2 éléments :

1les objectifs de l’action sociale c’est à dire la connaissance et compréhension

2les défis sociaux c’est à dire  la mesure des difficultés pour atteindre les objectifs d’action sociale. Ils sont de 2 ordres :

-    les difficultés liées au contexte ( social, sociétal, politique, économique, culturel, etc)

-    les difficultés liées aux moyens disponibles en interne.

 

Cela re présente le support de questionnement et structuration .

Penser les réponses en termes d’incertitude ( favoriser la dynamique) :

Quelle est l’incidence,0 des moyens internes dans la réalisation des objectifs pour lever le défi

Quelle est l’incidence des moyens internes au regard de l’environnement externe.

            Les résultats à analyser

            Négociation/ préconisations

Définir les conditions de leur mise en oeuvre

Hiérarchisation des actions à entreprendre.

 

3/L’évaluation

Evaluation supplétive : clivage entre action et évaluation

Evaluation constructive

 

Critères : sont les principes servant de référence à l’appréciation

Indicateurs: sont les éléments de renseignement quantitatifs et qualitatifs des critères

Modalités de mise en oeuvre: définissent les conditions d’opérationnalisation des indicateurs.

Efficace = objectif atteint

Efficient = moyens développés par rapport au résultat

 

L’évaluation est a intégrer comme étant le préalable d’une démarche de développement .

 

 

3 novembre 2011

Un service de qualité pour les collectivités locales

Le cabinet Unis-vers offre  un réel service aux collectivités locales dans les domaines du diagnostic social, dans le cadre ou non de la mise en oeuvre d'un projet relevant de la politique de la ville.

Unis-vers propose des modules de formation dans ce domaine ainsi que des accompagnements de mise en oeuvre de projets.



L’ HOMME,  LA  SOCIETE  ET  LES  SCIENCES  HUMAINES,

  MODULES  DE  FORMATION  ET  DE  PRESTATIONS


 

L’ensemble des thématiques proposées s’inscrit dans une organisation pédagogique qui développe et approfondit les modules. 

Chaque thématique constitue un module avec un contenu détaillé, et surtout adapté à l’ identité professionnelle des destinataires . Pour les collectivités territoriales, ce sont des programmes et des projets qui intègrent à la fois le diagnostic,  la formation et l’accompagnement. La philosophie générale du contenu de ces prestations se veut une réflexion analytique et une réponse à des questions professionnelles. Ce sont des outils pour mieux se positionner dans la société, dans l’entreprise, dans la collectivité et les différentes institutions socio- éducatives, culturelles et économiques. Nous partons du concept fondamental que les sciences humaines sont une ressource et une nécessité pour mieux comprendre et peut-être résoudre des problématiques parfois difficiles. Notre expérience dans ces différents domaines représente un atout stratégique dans la qualité de nos prestations et l’efficacité de nos missions.

 

UNIS….VERS FORMATION   fondé en 2001 par AÏT AOUDIA Rabah

 

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Rabah Aït Aoudia

Sociologue, Diplôme  supérieur du travail social , Educateur spécialisé


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Olivier Dejouy

Expert en développement social territorial

Expérience de conduite de projets  en zones urbaines sensibles.

30 ans d'expérience en associations, fédérations, et collectivités locales.

 

            

 EXPERIENCES  ET  COMPETENCES  PROFESSIONNELLES

  • FORMATION
  • AUDITSPatrimoine1
  • DIAGNOSTICS
  • CONSULTANT
  • ACCOMPAGNEMENT

 

CHAMPS  D’ INTERVENTION  ET  D’ EXPERTISE

  • HISTOIRE ET MEMOIRE
  • LAÏCITE
  • INTERCULTURALITE
  • CITOYENNETE
  • L’EDUCATION ET L’EDUCATIF
  • FAMILLE ET PARENTALITE
  • GRANDS PROBLEMES DE SOCIETE :

               - Les conduites addictives

               - L’urbanisation

Nous intervenons auprès des collectivités locales, territoriales, associations, entreprises publiques ou privées  à la demande.

Nos tarifs tiennent compte d'une réalité constatée et évaluée et du volume d'intervention.

Nous contacter en répondant à ce blog, et en laissant les coordonnées de la personne responsable susceptible d'être rappelée.



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  • Un service de qualité pour les collectivités locales Le cabinet Unis-vers offre un réel service aux collectivités locales dans les domaines du diagnostic social, dans le cadre ou non de la mise en oeuvre d'un projet relevant de la politique de la ville.
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